Dans un jardin sicilien

J’arpente ce jardin sicilien comme on feuillette un carnet de notes : fragments de métal rouillé, pierres sèches, agrumes abîmés. Une suite de petits signes qui témoignent des forces en présence — sécheresse, lenteur, entropie, résistance. Les images captent le moment lent où l’objet bascule : le citron devient compost, le tuyau se fait promesse d’eau, le fer forgé suggère le passage sans jamais l’ouvrir. Chacune révèle un dialogue ténu entre matière inerte et vie persistante ; ensemble, elles dessinent la cartographie intime d’un lieu dans lequel se croise le temps long, et la fragilité du présent.